Je pense beaucoup à la mort

Je n’ arrête pas de penser à la mort

Je pensais beaucoup à la mort depuis le début ma dépression. Souvent, je me demandais si je manquerai à quelqu’un, et à qui. J’avais l’impression que personne ne remarquerait ma disparition.
J’avais régulièrement des pensées suicidaires.
Quand j’étais au volant de ma voiture, je me disais : « Si je tourne le volant et fonce dans cet arbre, tous mes problèmes seront résolus. »
J’avais des problèmes de sommeil, alors je prenais beaucoup de somnifères pour arriver à m’endormir. Parfois je me disais : « Si je prends toute la boite, je dormirai enfin ».
J’ai rejoint Dépressifs Anonymes et j’ai appris à appeler un ami pour partager ces idées suicidaires, ce qui me permet d’aller mieux.

 


Dépressifs Anonymes, abrégé sous le sigle DA, est une organisation d’entraide de personnes dépressives qui partagent ensemble leur expérience, leur force et leur espoir dans le but de sortir de la dépression et d’en aider d’autres à se rétablir. Dépressifs Anonymes utilise la méthode des Alcooliques Anonymes.

 

L’anonymat est la base des traditions des Dépressifs Anonymes. Ainsi tous ses membres sont égaux. Aucun membre ne peut être médiatisé ou stigmatisé plus qu’un autre. Dans les salles de réunions, tout se dit en confiance et ne doit pas sortir de la salle. Il n’y a ni thérapeute ni encadrement d’aucune sorte. La méthode repose sur un programme de rétablissement en 12 étapes, le partage d’expérience, de force et d’espoir, le partage d’émotions. « Qui mieux qu’un malade dépressif rétabli peut comprendre un autre malade dépressif qui souffre encore?».

 

Ainsi, les DA n’ont pas vocation et ne prétendent pas se substituer à la médecine qui figure parmi leurs « alliés naturels ».

 

La seule condition requise pour devenir membre des DA est le désir d’arrêter de s’apitoyer.

 

Le malade dépressif peut alors participer aux réunions en présentiel ou en distanciel. Il n’y a ni inscription, ni cotisation. Chacun est libre d’assister au nombre de réunions qu’il souhaite, de se présenter ou non, de parler ou non. « En DA rien n’est imposé mais seulement suggéré. »

 

En France, les réunions DA proposent donc à leurs membres de suivre un programme de rétablissement en douze étapes. Ce suivi respecte les des douze traditions qui organisent le fonctionnement harmonieux du mouvement.

 

Il y a essentiellement deux types de réunions, animés par un « modérateur ». Ainsi, celui-ci invite chacune des personnes présentes à prendre la parole, à tour de rôle :

 

– Les réunions fermées, qui sont donc réservées aux membres des DA ou à toute personne qui pensent avoir un problème de dépression. En effet, le désir d’arrêter de s’apitoyer est la seule condition requise pour devenir membre des DA ;

 

– Les réunions ouvertes (généralement une par mois dans chaque groupe), au cours desquelles les participants racontent leur parcours dans la dépression, comment ils ont connu DA et comment le programme les a aidés à arrêter de déprimer et à vivre pus heureux. Chacun peut donc y amener des parents ou des amis. En effet, toutes les personnes intéressées par DA sont les bienvenues à ces réunions. Les membres des professions médicales, enseignantes ou socio-éducatives sont particulièrement bienvenus.